Obscène chevauchée? Théâtre, charivari et présence féminine dans la culture joyeuse à Lyon au milieu du XVIe siècle

Research output: Contribution to journalArticleAcademic

Abstract

Le pouvoir des femmes est l’un des thèmes centraux de la culture théâtrale joyeuse de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance – pouvoir réel ou fantasmé, craint, décrié et circonscrit. Les femmes tentent de porter la culotte, les hommes tentent de les en empêcher : voilà, au moins en apparence, le fil conducteur de farces telles que celle du Cuvier et de sermons parodiques comme celui des Maux de mariage ou le Sermon joyeux du ménage[1]. Quelle parole des femmes peut alors être mise en scène, dans des pièces a priori écrites et jouées par des hommes[2] ? Les femmes peuvent-elles s’exprimer autrement qu’au travers du filtre moqueur et simplificateur de la parole masculine qui les imite, et dans quel but ? Et est-ce véritablement – ou uniquement – l’expression féminine qui pose problème dans la vision des relations hommes-femmes que nous livre la culture joyeuse?
Original languageFrench
Pages (from-to)21-32
Number of pages12
JournalRevue d'histoire du théâtre
Volume269
Issue number1
Publication statusPublished - 2016

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