Abstract
À travers l’histoire, peu de territoires ont été célébrés autant que les anciens Pays-Bas pour leur créativité artistique et leur esprit d’innovation. Aujourd’hui encore, cette tradition artistique et culturelle particulière, dont les origines remontent au début de l’époque moderne, reste associée aux territoires actuels de la Belgique et des Pays-Bas. Il suffit de penser à Jan van Eyck, qui stupéfia les Italiens par une utilisation unique de la peinture à l’huile ; aux tapisseries flamandes, qui conquirent en un rien de temps l’Europe de l’époque ; aux architectes amstellodamois du xviie siècle, qui jouissaient alors d’une grande renommée dans les pays baltes ; aux nus de Rubens, devenus proverbiaux ; ou encore aux fijnschilders de l’école de Leyde, recherchés aujourd’hui encore par de riches industriels américains. Toutefois, aussi unique et frappante que fût cette qualité partagée par les Pays-Bas du Nord (grosso modo les Pays-Bas actuels) et les Pays-Bas du Sud (grosso modo la Belgique actuelle), le phénomène n’a guère été étudié dans sa globalité : sur le comment et le pourquoi de cette caractéristique commune, la recherche est quasiment inexistante. Les raisons sont à rechercher notamment dans le nationalisme du xixe siècle, qui a introduit une forte opposition identitaire entre la Belgique et les Pays-Bas. Depuis lors, l’historiographie affiche une constante : le maintien d’une stricte distinction entre les deux territoires et, par conséquent, l’étude séparée de leur production artistique.
2Ces dernières années, des voix se sont élevées, çà et là, pour réclamer une nouvelle approche qui dépasse cette division artificielle et abandonne le point de vue nationaliste. L’adoption de nouvelles perspectives permettrait d’aboutir à une conception historiquement plus correcte. Partant de là, plusieurs questions se posent : quels sont les angles d’approche possibles ? Sur la base de quelles sources ? Quelle vision renouvelée peut-on attendre ?
2Ces dernières années, des voix se sont élevées, çà et là, pour réclamer une nouvelle approche qui dépasse cette division artificielle et abandonne le point de vue nationaliste. L’adoption de nouvelles perspectives permettrait d’aboutir à une conception historiquement plus correcte. Partant de là, plusieurs questions se posent : quels sont les angles d’approche possibles ? Sur la base de quelles sources ? Quelle vision renouvelée peut-on attendre ?
Original language | French |
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Pages (from-to) | 627-640 |
Number of pages | 14 |
Journal | Perspective. La revue de L´INHA: Actualités de la recherche en histoire de l´art |
Volume | 4 |
DOIs | |
Publication status | Published - 2011 |
Keywords
- Specialized histories (international relations, law)
- Literary theory, analysis and criticism
- Culturele activiteiten
- Overig maatschappelijk onderzoek